La carrière du tube

Par - Calcaire, Carrière, Gypse, Yvelines

Ce massif n’avait pas encore livré tous ses secrets…

Lieu de refuge pour la population durant les bombardements d’août 44, ces carrières regorgent d’inscriptions et de dessins. On y trouve notamment beaucoup de dessins d’avions différents, dont on reconnait bien le profil particulier, dont quelques-uns en train de faire des acrobaties, et aussi quelques bateaux. On trouve également pas mal de belles inscriptions plus anciennes de carriers, avec des dessins d’outils d’extraction de la pierre, des animaux, des personnages, probablement du 19ème. Un vieux journal de 59 jonche le sol… et il est encore lisible! On y découvre des informations sur une des premières fusées françaises, la Véronique.

L’exploitation du gypse s’est faite comme dans autres les zones, sous la forme particulière de trapèze isocèle bien régulier, offrant de belles zones planes égalisées par le pic des carriers. A certains endroits, la base du trapèze est arrondi, offrant de belles perspectives d’enchevêtrement de piliers, façon gothique. Des confortations en forme de voute sont souvent maçonnées au niveau du ciel de carrière pour relier les deux parois. La hauteur des galeries varie, pour atteindre quelquefois jusqu’à 8 mètres.

La carrière ‘travaille’, comme la majorité des carrières de gypse, du fait de sa solubilité. De nombreux fontis s’ouvrent du ciel de carrière, ou obstruent totalement des galeries, rendant des parties inaccessibles. Des coulées d’argile les accompagnent souvent, quelquefois d’une consistance presque liquide. Une partie de la carrière a été injectée, probablement pour préserver la route dans la forêt de l’Hautil, ou les habitations au dessus.

Une partie de la carrière est inondée, avec une belle eau virant sur le vert émeraude, qui apparaît mystérieusement comme un miroir immobile et translucide.

Pour pouvoir voir la suite, il faudra revenir… en bateau !